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Un Héritage Forgé par l’Intégration et l’Exigence

Dans son discours d’ouverture, la Directrice général du Cesag, Mme. WOROU HOUNDEKON a rendu un hommage vibrant aux pères fondateurs du CESAG (créé en 1979 et opérationnel en 1985), de sa création sous l’égide de la CEAO à son passage sous la tutelle de la BCEAO en 1995.

Soutien Institutionnel : Une « très haute considération » a été exprimée à Monsieur Jean-Claude Kassi Brou, Gouverneur de la BCEAO et Président du Conseil d’Administration, pour son « engagement constant » qui est un pilier de la stabilité du Centre. La mémoire de feu Charles Konan Banny a également été saluée pour son rôle déterminant dans la préservation de l’institution.

Reconnaissance au Sénégal et à l’UEMOA : L’État du Sénégal, pays hôte depuis quarante ans, a été remercié pour son « soutien constant » et sa « bienveillance institutionnelle ». La Commission de l’UEMOA a aussi reçu la gratitude du Centre pour son appui politique qui a renforcé le rôle du CESAG comme bras opérationnel de l’Union pour la formation du capital humain.

Acquis et Rayonnement : L’évolution du CESAG s’est structurée autour d’une vision (former les élites), d’un mandat (accompagner l’intégration) et d’une ambition (atteindre les standards internationaux). Grâce aux réformes LMD, à l’adhésion au CAMES, à l’EFMD et à l’AACSB, le Centre accueille aujourd’hui plus de 1 500 apprenants par an et s’appuie sur un réseau de 15 000 alumni dans près de 40 pays.

Le Colloque : Introspection et Projection pour l’Avenir
Le 40ᵉ anniversaire est marqué par un Colloque international qui se veut un moment d’introspection et de projection. Le thème retenu est « Professionnalisation et enseignement supérieur : enjeux, défis et prospective ».

Le Défi de la Formation « Autrement »
Le colloque répond à un contexte africain en pleine mutation : la croissance démographique et la massification de l’accès à l’enseignement supérieur se heurtent aux transformations rapides des marchés du travail (mutations technologiques, impératifs de durabilité).

La question centrale est désormais : Comment former autrement ?
Comment garantir que les parcours débouchent sur des compétences réellement mobilisables ?
Comment faire de l’enseignement supérieur un véritable levier de souveraineté économique et de gouvernance éclairée ?

Structure des Travaux
Matinées : Consacrées à des sessions parallèles de communications scientifiques autour de six axes majeurs, incluant l’adéquation formation–emploi, l’évolution du rôle des universités, et le financement des institutions.
Après-midis : Dédiées à de grands panels thématiques et à une table ronde de haut niveau de clôture, visant à faire émerger des recommandations concrètes en matière de réforme, d’innovation pédagogique et d’entrepreneuriat.

Parmi les moments forts, la leçon inaugurale du Professeur Jean‑Pierre HELFER sur « Du savoir au savoir‑agir : professionnaliser l’enseignement supérieur africain à l’ère des transformations globales » posera le cadre stratégique de la réflexion.